Qui aurait cru que fouiller dans les vieux albums photo de famille devienne tendance jusque dans les maternités ? Les prénoms poussiéreux de nos arrière-grands-parents sortent du grenier et connaissent une seconde jeunesse en 2024, défiant les modes passagères et prouvant que même les prénoms oublient rarement de revenir par la grande porte.
La règle des 100 ans : le retour programmé des prénoms d’antan
Sophie Kihm, experte en prénoms chez Nameberry, l’affiche noir sur blanc : le prénom, comme la mode vestimentaire, obéit à une règle en béton armé. Selon elle, les prénoms suivent une règle des 100 ans. Alors, si aujourd’hui, un prénom vous semble aussi inédit qu’un chapeau cloche dans le métro, patientez ! Il a toutes les chances de revenir chatouiller les tendances… dans un siècle.
« Les noms ont tendance à se démoder après avoir été à la mode pendant un certain temps », affirme la spécialiste auprès du Mirror. Cette évolution ne se fait pas au hasard : « Souvent, cela se mesure en termes de générations. » Quand un prénom évoque plus la génération de vos grands-parents que celle des bébés roses de la crèche, sachez qu’il atteint le creux de la vague. Mais comme tout bon surfeur, il attend son tour pour revenir, car une fois le déclin amorcé, la règle veut qu’après 100 ans, l’heure du retour ait sonné.
Les prénoms rétro : de ringards à incontournables
En France, la mode est au rétro. Les prénoms autrefois moqués, jugés désuets, se fraient un chemin vers les tableaux de naissance. Pourquoi ce revirement ? Opter pour un prénom rétro, c’est refuser la modernité à tout prix ? Pas du tout ! C’est donner à son enfant un signe distinctif fort, porteur d’un héritage familial et d’authenticité. Ces prénoms nous font parfois penser à nos aïeux, à ces proches dont le souvenir fait sourire et confère à ces choix une saveur intemporelle qui résiste au temps.
Des exemples qui en disent long
Conformément à la théorie de Sophie Kihm, les années 1920 reviennent hanter les listes de prénoms. Avis aux nostalgiques, c’est le moment ou jamais ! Voici quelques exemples, qui sentent bon le parquet ciré et la porcelaine :
- Olive
- Felix
- Otis
- Florence
- Theodore
- Iris
Ces prénoms, selon l’experte, retrouvent un attrait car la génération qui les avait propulsés au pinacle… n’est tout simplement plus là. Résultat : pour les jeunes parents, ils sont revenus sur le devant de la scène, rafraîchis comme une chanson oubliée qui fait frissonner la boom du samedi soir.
Exception confirmation de la règle et perspectives
Attention, il existe quelques irréductibles, ces prénoms classiques qui n’ont jamais quitté le haut du pavé. Sophie Kihm note ainsi que des noms comme James, Thomas, Henry, George, William et Alexander sont indéboulonnables, n’ayant jamais quitté le top 30 en Angleterre et au Pays de Galles. Ces prénoms résistent aux aléas des modes grâce à leur dimension traditionnelle, souvent liée à la royauté, surtout pour les garçons.
En revanche, côté filles, la tendance est plus heurtée. Les prénoms féminins, jugés historiquement plus ornementaux, sont jugés plus sensibles aux effets de mode. Si aujourd’hui, certains prénoms vieillissent mal (Stephanie, Ellen, Tony – coucou les années 80 et 90 !) et disparaissent doucement, pas de panique : dans 100 ans, ils reviendront très probablement nous hanter… ou charmer la prochaine génération, question de perspective !
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En résumé, la quête du prénom original n’est pas une course à la nouveauté, mais bien souvent un retour vers les racines. Alors, futurs parents, avant d’inventer un prénom improbable, jetez un œil au passé : le vieux coffre à jouets des prénoms n’a pas dit son dernier mot.
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Lucie Soulier, journaliste curieuse et passionnée par les faits divers et les actualités insolites, traque chaque jour les histoires les plus inattendues qui méritent d’être racontées. Des phénomènes viraux aux petits événements du quotidien qui font le tour des réseaux, elle sélectionne pour vous les infos les plus croustillantes, surprenantes ou intrigantes. Grâce à son ton vivant et à son flair journalistique, elle transforme chaque fait divers en lecture addictive.
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